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Massage ancestral japonais du visage, le Kobido séduit par son incroyable effet liftant. Art traditionnel au pays du soleil levant, il ne se contente pas de tonifier les muscles peauciers. Il stimule également l’ensemble de la circulation énergétique.

Le Kobido est une technique qui se transmet depuis 26 générations

L’origine du “ko” (ancien) “bi” (beauté) “do” (voie) remonte à 1472.

Pour satisfaire l’impératrice qui réclamait un soin particulier pour maintenir sa beauté, deux maîtres de l’Anma, ancêtre du shiatsu, s’affrontèrent pour évaluer leur maîtrise du Kyoku-te un soin du visage réalisé avec une technique de percussion particulière, avec la main pliée. La compétition organisée dans une auberge de l’actuelle province de Shizuoka, proche du mont Fuji, dura plusieurs mois sans qu’aucun vainqueur ne soit désigné. Les deux maîtres unirent leur talent pour créer la Maison Kobido, dont le traitement exclusif était réservé à la famille impériale et aux geishas. C’est ainsi qu’ils ont établi 48 techniques de massage distinctes de l’Amma, qui se sont ensuite transmises de maître à élève, au fil des générations. Le Dr Shogo Mochizuki, médecin et spécialiste du massage japonais, est le maître de la vingt-sixième génération de la maison Kobido.

Un shiatsu du visage qui travaille sur les méridiens

Cet authentique kobido n’est pratiqué que par une cinquantaine de disciples dans le monde dont cinq en France. Depuis 1990, Shogo Mochizuki dispense son enseignement à travers le monde. « C’est une formation exigeante qui connaît peu d’élus », explique Marine Clermont, masseur-kinésithérapeute qui étudie à ses côtés depuis deux ans. Le maître accepte peu d’élèves, l’apprentissage est rigoureux et nécessite plusieurs années avant de maîtriser toutes les techniques. La marque a été déposée en France fin 2015, mais n’étant pas (encore) enregistrée, les instituts qui pratiquent le Kobido peuvent utiliser le nom, jusqu’à nouvel ordre. Toutefois, en Espagne et dans de nombreux autres pays, il est désormais protégé.

QU’EST-CE QUI  DIFFÉRENCIE LE KOBIDO DES AUTRES MASSAGES ?

Le Kobido est plus qu’un massage. C’est un art traditionnel, au même titre que l’origami ou la cérémonie du thé, qui repose sur une grande rigueur. Cependant, il a des ressemblances avec les massages dits « profonds », qui agissent jusqu’au niveau des muscles. Extrêmement complexe, il est basé sur plus d’un millier de techniques, qui sont divisées en 48 catégories. Dans chacune d’entre elles, plusieurs variantes sont proposées en fonction de la partie du visage sur laquelle elles sont appliquées. Elles sont réalisées avec une crème, et non une huile pour garder le contact étroit avec les tissus. Et de temps à autre, le thérapeute ajoute quelques gouttes d’eau pour améliorer le glissant.

Pendant le massage, les doigts, les poignets, les avant-bras, les épaules sont sollicités, dans un enchaînement de gestes synchrones (lissages, pétrissages, percussions, vibrations, etc.) qui a tout de la chorégraphie de ballet ! Un côté du visage est travaillé, puis l’autre. Selon l’intensité et la vitesse à laquelle les gestes sont réalisés, l’action sur les structures du visage est plus ou moins profonde, le but de la séance étant de provoquer un véritable effet « lifting » du visage.

On se relève de la table de massage avec la sensation d’une peau très ferme, comme « injectée », et des muscles bien présents ! Les autres massages Kobido proposés dans les instituts sont seulement inspirés par cette méthode traditionnelle. Cela ne signifie pas qu’ils ne sont pas agréables à recevoir, ni efficaces. Mais ils ne sont pas pratiqués dans les règles de l’art. Dans tous les cas, le Kobido s’adresse aux visages fatigués et vieillis. Il n’est pas utile avant 30 ans.

FONCTIONNEMENT?

Comme tous les massages asiatiques, le Kobido travaille sur l’équilibre du « chi », l’énergie vitale. Il stimule aussi la microcirculation cutanée et le flux lymphatique, pour un meilleur apport nutritif aux cellules et drainage des déchets métaboliques. D’où cet effet de « visage repulpé » et de teint éclaici à la fin du soin. Mais il a également une action sur les tissus cutanés, qu’il raffermit, et sur les muscles qu’il relaxe afin de lisser les rides d’expression. Enfin, il tonifie le visage et lui rend tout son galbe.

Il ne faut pas oublier que les muscles peauciers qui tapissent le visage sont au contact étroit de la peau. Tous les gestes visant à les stimuler ont donc un impact immédiat sur la qualité des tissus et les volumes du visage. « Comme lors d’un cours de stretching, on va amener la fibre à relâcher sa tension de base, qui va s’allonger et entraîner un véritable effet de lissage. C’est ce qu’on appelle en kinésithérapie la “contraction relâchée”. On applique une forte pression sur les muscles pendant quelques secondes, lesquels par effet réflexe se relâchent alors doucement.

Inversement, si l’on souhaite redonner du tonus à un muscle, on lui applique des manœuvres très toniques (percussions, vibrations) et rapides, qui vont aussitôt le contracter et lui redonner du volume », explique François Pigneaux, masseur-kinésithérapeute. Pour un résultat optimal, prévoyez dix séances rapprochées (à raison de deux par semaine), puis une séance d’entretien tous les 15 jours/1 mois.

OÙ PRATIQUER UN AUTHENTIQUE KOBIDO ?

Chez ces expertes, esthéticiennes ou kinés, qui ont toutes été formées auprès du maître himself.

Marine Clermont
30 min, 50 €. 4, rue Théodule-Ribot, Paris 17e
Tél. : 01 44 09 71 61.

Corinne Sapriel
1 h, 80 €. 6, rue Sédillot, 67000 Strasbourg,
9 a, rue du Général-de-Gaulle, 68000 Colmar.
Réservations : 06 08 54 17 75.

Sandrine Finch

1 h, 50 €. Massaë, 30, avenue de Moutille, 33360 Cénac
Tél. : 06 01 76 48 74

ON A TESTE “KOBIDO-LIKE”

Maison YKOTO 5 Av. de Biarritz, 64600 Anglet

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